Assistante sociale dans la Fonction publique hospitalière : agir pour le bien-être des patients

« Pendant mes études de sociologie et de sciences de l’éducation, je ne m’orientais pas nécessairement vers le métier d’assistante sociale, témoigne Céline. Mais en parallèle, j’étais surveillante d’externat en collège. C’est au regard des situations que j’ai rencontrées sur le terrain que j’ai décidé de suivre la formation pour exercer ce métier. »

Elle passe le concours à Poitiers et sort diplômée en 2009. L’un des stages qu’elle a effectué au sein d’un hôpital rural influence le choix de son premier poste. « J’avais vraiment apprécié le travail en pluridisciplinarité, indique-t-elle. C’était rassurant selon moi de pouvoir m’appuyer sur toute une équipe de soins comme des médecins, des infirmiers, des psychomotriciens, des ergothérapeutes pour la prise en charge des patients. » Un mode d’exercice qu’elle retrouve au sortir de ses études, puisqu’elle est embauchée à temps partiel dans une structure hospitalière où elle reste un an.

En parallèle, Céline exerce dans une section d’éducation motrice d’une association départementale des infirmes cérébraux moteurs (ADICM). Et à la suite de ce poste, son activité professionnelle va s’orienter dans le champ du handicap pendant environ dix ans avec un poste en institut médico-éducatif pendant trois ans, puis cinq ans à l’Association des paralysés de France (APF). « Je prenais en charge des patients qui étaient surtout en fin de vie et qui avaient une forte demande en soins, mais nous n’avions pas toujours la possibilité d’y répondre, regrette-t-elle. C’était toujours angoissant de partir le soir sans savoir comment ils allaient être le lendemain. »

Travailler sur le parcours de vie des patients

Elle décide alors de changer de secteur et rejoint, le 1^er juillet 2020, un hôpital psychiatrique au sein de la fonction publique hospitalière, poste pour lequel elle devrait être titularisée au 1^er juillet 2021. « L’obtention d’un poste dans un centre hospitalier m’a rassurée car la coordination entre les membres de l’équipe permet une meilleure accessibilité aux soins », reconnaît-elle.

Elle est amenée à prendre en charge des patients avec des pathologies psychiques lourdes, confrontés à des problèmes d’addiction ou encore à des violences conjugales. Elle travaille sur leur parcours de vie, pendant la durée de leur hospitalisation. « Lorsque je suis amenée à prendre en charge un patient de ma propre initiative, à la demande de l’équipe médicale ou encore à la demande du patient, j’évoque avec lui ses problématiques et j’analyse ce que je peux mettre en place », souligne-t-elle.

Il est souvent question d’accès aux droits, de problèmes financiers, qui, une fois réglés, apaisent les problèmes psychiques. « La personne peut ensuite se reconcentrer sur ses soins », souligne Céline. Dans le cadre de son travail, elle doit mener un important travail de partenariat et de réseau. « Je cherche à mettre en place un maximum de réponses pendant l’hospitalisation des patients, car une fois qu’ils sont sortis, il est plus compliqué d’agir et de trouver les relais extérieurs », conclut-elle.