Bureau central du renseignement pénitentiaire : des recrutements et des moyens

La Rédaction • mis à jour le
DOSSIER : Le recrutement dans la fonction publique

D’ici la fin 2017, 47 personnes composeront le Bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP). Ces agents pourront s’appuyer sur un réseau composé de plus de 400 personnels (analystes veilleurs, investigateurs numériques, délégués locaux ou régionaux du renseignement pénitentiaire).

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(Mis à jour le 22 juin 2020) Le 21 avril 2017, Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a inauguré le Bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP). Le BCRP vient s’insérer au sein de la sous-direction de la sécurité pénitentiaire, souhaitée par le ministre et créée en janvier 2017.

Cette nouvelle structure remplace le Bureau central du renseignement (Mi3). Ce dernier avait été renforcé par le "plan de sécurisation" des prisons annoncé en juin 2013 par l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira. Mais selon une source policière citée en 2014 par l'AFP, "cela fait des années que le renseignement dans les prisons est problématique : l'administration pénitentiaire en fait, et même parfois plutôt bien, mais elle manque cruellement de moyens pour le faire correctement et suivre tous ceux qu'elle devrait suivre". C'était il y a trois ans.

Sécurité publique : formations et outils technologiques

L'inauguration du Bureau central du renseignement pénitentiaire est l’aboutissement d’un important travail. En 8 mois, trois décrets, un arrêté et trois circulaires auront été adoptés, en application de la loi du 3 juin 2016 contre le crime organisé et de la loi du 28 février 2017 relative à la Sécurité publique. Les derniers décrets permettant de parachever la réforme seront prochainement publiés.

Parallèlement, ont été mis en place une doctrine d’emploi, des recrutements importants et un plan de formation. "Cette nouvelle entité aura pour mission d’établir des synthèses quotidiennes à partir des remontées de terrain", explique-t-on à la Chancellerie.

Le renseignement pénitentiaire est désormais le "second cercle" du renseignement. Le premier cercle étant constitué des services spécialisés de l'Etat, parmi lesquels la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE), qui recrute elle aussi, avec pas moins de 600 postes à pourvoir.

>> Lire aussi : La DGSE recrute : 600 postes à  pourvoir

Déjà,"en l’espace de quelques mois", la Chancellerie aurait multiplié par deux le nombre d’agents dédiés au renseignement, pointe, le 21 avril 2017, LaCroix.fr. Les cellules interrégionales du renseignement pénitentiaire (CIRP) emploieraient ainsi un peu plus de 80 fonctionnaires. Des profils plus techniques viennent d’être recrutés, ajoute LaCroix.fr : 15 analystes-veilleurs, 20 investigateurs numériques et 10 traducteurs.

Renseignement pénitentiaire : les recrutements se poursuivent

D’ici la fin de l’année, 47 personnes composeront ce bureau central, indique pour sa part le ministère. Elles pourront s’appuyer sur un réseau composé de plus de 400 personnels (analystes veilleurs, investigateurs numériques, délégués locaux ou régionaux du renseignement pénitentiaire).

Ce redimensionnement du renseignement en prison devrait permettre à l’administration pénitentiaire de répondre aux menaces et aux défis auxquels elle doit faire face. Le terrorisme est évidement un enjeu important, comme l’ont rappelé l’attentat du 20 avril sur les Champs-Elysées, à Paris, et les arrestations effectuées par les autorités judiciaires à la suite de cette attaque meurtrière.

Mais, au-delà, le renseignement pénitentiaire doit permettre de lutter contre la criminalité organisée et de renforcer la sécurité pénitentiaire.

Selon LaCroix.com, le nombre de détenus radicalisés a doublé entre fin 2015 et fin 2016  (de 700 à 1.400 environ). Les auteurs d’infractions terroristes incarcérés avoisinent les 400, contre 90 fin 2014.

>> Lire aussi : Emplois de la sécurité : travailler dans le renseignement

  • Références
  • Décret n° 2017-36 du 16 janvier 2017 relatif à la désignation des services relevant du ministère de la justice, autorisés à recourir aux techniques mentionnées au titre V du livre VIII du code de la sécurité intérieure, pris en application de l'article L. 811-4 du code de la sécurité intérieure
  • Décret n° 2017-37 du 16 janvier 2017 modifiant le décret n° 2008-689 du 9 juillet 2008 relatif à l'organisation du ministère de la justice

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