Pendant 13 ans, Valérie Egal a exercé le métier de ses rêves : Atsem, agent territorial spécialisé des écoles maternelles, à la Mairie de Toulouse. Mais, en 2022, alors qu’elle a seulement 50 ans, sa santé vacille. Elle ne peut plus travailler auprès des enfants. « Ce métier, je l’adorais. Alors que j’avais comme diplôme un bac pro secrétariat et une année post bac dans le secteur de l’assurance, j’avais, à 32 ans, lâché mon métier de télévendeuse commerciale pour passer le CAP Petite enfance. J’avais travaillé le soir, après le travail, pour réussir le concours. Puis, j’avais trouvé du travail dans la fonction publique territoriale, dans une petite ville près de Toulouse, puis à Toulouse… Et là, à cause de la maladie, tout s’écroulait. J’étais désemparée », raconte Valérie.
C’est à ce moment-là qu’intervient le service développement des compétences et mobilités professionnelles de la Mairie et Métropole de Toulouse. « Dès 2022, j’ai bénéficié de la procédure d’accompagnement mise en place par ce service. Mes problèmes de santé étaient incompatibles avec le métier d’Atsem, mais j’avais d’autres compétences ». Un premier entretien a lieu, au cours duquel Valérie et les responsables du service font le point sur ses diplômes, son expérience professionnelle, ses envies. Dès le 2e entretien, en janvier 2022, au regard de son diplôme de secrétaire, cette fonctionnaire territoriale catégorie C se voit proposer un poste d’assistante de formation. Valérie accepte, passe un entretien avec le service concerné qui la recrute. « Mais ce n’était pas un poste pérenne, j’étais là en renfort. C’était un travail administratif. C’était bien, mais je regrettais toujours mon métier d’Atsem ».
Un service développement des compétences et mobilités professionnelles au plus près des employés
Conscient qu’il ne s’agit là que d’une solution à court terme qui ne satisfait pas entièrement cette employée, le service développement des compétences et mobilités professionnelles de la Mairie et Métropole de Toulouse continue de la suivre. « Ils ont toujours été à mes côtés pour essayer de trouver le poste qui me correspondrait le mieux possible », commente Valérie, reconnaissante. En juin 2022, un poste d’assistante de recrutement se libère à la Métropole de Toulouse. « J’avais eu l’occasion de m’occuper un peu de recrutement quand j’étais télévendeuse car j’avais remplacé un temps ma responsable. J’en avais gardé un très bon souvenir. Alors, quand le service développement des compétences et mobilités professionnelles, m’a proposé ce poste, je tout de suite dit oui ».
Valérie Egal ayant passé avec succès l’entretien d’embauche, elle rejoint son nouveau service à la rentrée 2022. Avec ses cinq collègues assistantes de recrutement, elle a désormais en charge le suivi des candidatures à la Mairie et à la Métropole. « On réceptionne les dossiers de candidatures, on les trie par offre, on les enregistre, on fait une pré-sélection en fonction de critères établis (un cadre C ne peut pas postuler sur un poste de catégorie A par exemple), on gère la base de données des candidats, on établit les dossiers des jurys, on convoque les candidats, on établit le courrier de recrutement…. Ce n’est évidemment pas nous qui sommes maîtres du recrutement mais nous sommes un des rouages du processus de recrutement ».
A 51 ans, Valérie Egal se sent à nouveau bien à son poste. « Cela fait trois ans que j’y suis et je ne regrette rien ! J’apprends, j’enrichis mes compétences professionnelles tous les jours. Le recrutement, ce n’est pas mettre une personne sur un poste dans l’unique objectif de combler « un trou », cela ne marche pas. Il faut mettre l’humain au cœur du recrutement en accordant une attention toute particulière à la personnalité des candidats lors de l’entretien individuel, des tests….. En cela, la matière du recrutement me passionne. Je m’épanouis à nouveau professionnellement. C’est comme une seconde vie professionnelle ».