« Ici, on a les moyens de faire de la vraie cuisine »

Depuis cinq ans, Fabrice Grimaux cuisine chaque jour pour les 46 000 demi-pensionnaires des collèges essonniens. Sa spécialité ? Le poisson. « J’aime travailler le poisson frais. Le saumon, ils adorent ça. Je leur fais aussi découvrir d’autres poissons, la raie par exemple. Je les fais au four, à la plancha… ». Ses burgers maison, sa paella ou encore ses journées crêpes font le délice des adolescents aux dires de ses collègues.

Au-delà de la simple mission de nourrir les collégiens, les agents de restauration du conseil département de l’Essonne ont un rôle essentiel de pédagogie. « Nous sommes là pour leur donner le goût des bonnes choses, pour les sensibiliser aux bons produits », poursuit le chef de cuisine. Le Département privilégie en effet la qualité avec des produits frais, dont près de 25 % sont bio, 20 % labellisés et 5 % essonniens.

Et c’est justement cet objectif de qualité qui a séduit Fabrice Grimaux. « J’ai 50 ans et, avant de rejoindre le conseil départemental, j’ai fait toute ma carrière dans le privé : dans la restauration gastronomique, dans des grands groupes hôteliers, dans des restaurants traditionnels, dans une clinique de soins où les repas faisaient partie intégrante de la thérapie… Ce qui m’intéresse, c’est de travailler des produits frais, pas d’ouvrir des boites de conserve. Et ici, au CD91, on a les moyens de faire de la vraie cuisine ».

Concilier vie privée et épanouissement professionnel

Depuis un an et demi, fort de son expérience, Fabrice Grimaux s’est vu attribuer une activité conseil auprès des chefs de cuisine des collèges essonniens. « Je discute avec eux pour trouver de nouvelles recettes, améliorer la présentation… Et ce, toujours en accord avec le plan alimentaire validé par la diététicienne ».

Cinq ans après son arrivée au conseil départemental, Fabrice Grimaux ne regrette pas son choix. « Je fais toujours mon métier avec la même passion. Mais, pour la première fois de ma vie, j’ai le temps d’avoir une vie à côté ! Je ne travaille plus le week-end, j’ai mes soirées, 25 jours de congés annuels, 23 jours de RTT, je suis beaucoup moins stressé… C’est très agréable. Et, après le travail, j’ai le temps d’aller faire les courses et d’acheter des produits frais pour cuisiner le soir des petits plats pour ma famille ! ».

« C’est vrai qu’aujourd’hui, je gagne un peu moins bien ma vie que lorsque je travaillais dans le privé même si mon salaire progresse régulièrement, mais j’ai vraiment gagné en qualité de vie et ça, ça n’a pas de prix. »