Métiers de l'hôpital : infirmier, manipulateur radio, kinésithérapeute, ambulancier (vidéos)

La Rédaction • mis à jour le
DOSSIER : Les 201 métiers de l'hôpital

Emploipublic.fr est allé à la rencontre des professionnels de la fonction publique hospitalière :  découvrez nos vidéos métiers ! 

Santé-social

Infirmier

Selon l’étude "La démographie des infirmiers à l’horizon 2030", datant de 2011, on comptait, au 1er janvier 2010, 520.000 infirmiers en activité. La profession avait atteint à cette date “un maximum historique”, en termes d’effectifs et de densité par habitant.

C’est la première profession de santé en nombre, devant les médecins (212.000). Sur ces 520.000 infirmiers, 49% travaillent à l’hôpital public, où ils représentent pas moins d’un quart des effectifs. Les infirmiers du public cessent leur activité en moyenne à 56 ans.

Les besoins en infirmiers sont particulièrement marqués en

  • médecine générale,
  • gérontologie
  • et psychiatrie.

"Les pouvoirs publics ont pris conscience de cette pénurie et ont régulièrement augmenté le nombre de places en instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), mais certaines écoles ne font pas le plein de candidats", souligne Luce Legendre, vice-présidente de l’Association pour le développement des ressources humaines des établissements sanitaires et sociaux (Adrhess).

Un métier très féminisée : 87,5 % des infirmiers sont des femmes. 8,5 % des infirmiers sont spécialisés, dont 1/3 possède un DE (diplôme d’Etat) de puériculture, et 2,7 % exercent la fonction de cadre de santé.

Une profession niveau licence. En application de la réforme LMD (licence-master-doctorat), les étudiants infirmiers qui sortent d’école depuis 2012 sont détenteurs d’un diplôme reconnu au grade de licence.

Le choix de la catégorie A. Courant 2011, les infirmiers non spécialisés en activité ont eu le choix de rester en catégorie B (ce qui signifie relever de la catégorie active au regard des droits à la retraite, et partir à la retraite à 55 ans) ou passer en catégorie A, avec une rémunération améliorée et un départ à la retraite à partir de 60 ans. Les diplômés 2012 relèvent de la catégorie A. "Ce changement, pourtant récent, a déjà eu pour résultat de valoriser ce corps de métiers au sein des équipes hospitalières", remarque Luce Legendre.

Une répartition territoriale inégale. En regard de leurs besoins, les régions ne sont pas pourvues équitablement en infirmiers. Alors que la Bretagne présente un léger excédent, la région Ile-de-France est défavorisée avec une tendance à avoir des professionnels paramédicaux plus âgés que la moyenne nationale.

En 2011, selon la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (Fehap), la région comptait 87.708 infirmiers soit 16,5% de l’effectif, alors qu’elle représente 19% de la population nationale.

La densité était alors de 748 pour 100.000 habitants contre 855 pour 100.000 au niveau national. La Fehap estime qu’il faudrait "plus de 12.500 infirmiers supplémentaires dont 2.000 en secteur hospitalier, 2.800 dans le secteur médicosocial et 7.600 en libéral pour être conforme à la moyenne nationale".

"Actuellement, l’Ile-de-France forme un grand nombre de professionnels de santé, mais n’arrive pas à les retenir. Les étudiants venus d’autres régions retournent, une fois formés, vers leur ville d’origine, mais aussi - phénomène nouveau - des étudiants originaires d’Ile-de-France fuient la région en raison du coût élevé de la vie, en particulier la cherté des loyers", regrette Luce Legendre.

Pour tenter de remédier à cette pénurie francilienne, l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) et ses partenaires (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass), conseil régional d’Ile-de-France…) ont mis en place un Plan IDE (infirmiers diplômés d’Etat) qui vise, notamment, à développer l’information sur les formations ou améliorer les "conditions de vie" des étudiants en soins infirmiers.

"La région PACA - qui est pourtant attractive à bien des égards - a également du mal à recruter de jeunes professionnels en raison de ses loyers élevés. Les villes proches de la Suisse et de Monaco, deux pays qui proposent des salaires au moins 50 % plus élevés, ont tout autant de mal à garder leurs jeunes professionnels", ajoute Richard Barthès, directeur adjoint chargé des projets structurants et de la formation au CHU Toulouse.

Selon les projections de l’Insee, les régions qui sont actuellement les moins pourvues le seront encore en 2030 (Source : La démographie des infirmiers à l’horizon 2030, mai 2011).

Rémunération: à l’hôpital, un infirmier (catégorie B) débute à 1 500 euros nets et son salaire peut atteindre 2 500 euros nets en fin de carrière.

> Pour en savoir plus : notre dossier sur Les infirmiers et aides-soignants

Manipulateur radio

En ce qui concerne les manipulateurs radio, titulaires du diplôme d’Etat de manipulateur en électroradiologie médicale (Demer) délivré par le ministère de la Santé, ou du diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique (DTSIMRT) délivré par le ministère de l’Education nationale, tous les deux après trois ans de formation, le secteur public souffre de la concurrence du privé qui leur offre des salaires plus élevés.

Reconnaissance niveau licence. L’application de la réforme LMD (licence-master-doctorat) depuis la rentrée 2011 donne le grade licence à la formation.

En janvier 2009, parmi les 27.489 manipulateurs en ERM (électroradiologie médicale), 20.878 sont salariés hospitaliers, dont 74,3% en établissement public.

Rémunération : à l’hôpital, un manipulateur radio débute à 1 400 euros nets et son salaire peut atteindre 2 400 euros nets en fin de carrière.

  • Portrait d’une manipulatrice radio au nouvel hôpital civil de Strasbourg (Bas-Rhin), Laure Schwaller

Kinésithérapeute

Les kinésithérapeutes sont, quant à eux, majoritairement tentés par une activité libérale (80 % des 66 919 kinésithérapeutes exerçant au 1er janvier 2009) plutôt qu’hospitalière, ce qui explique les difficultés des hôpitaux à recruter ces professionnels.

Pour tenter d’y remédier, des hôpitaux ont mis en place, parfois avec le soutien de collectivités locales, des accords de prérecrutement : en échange d’une bourse d’études, des futurs kinésithérapeutes s’engagent à exercer dans un établissement pendant quelques années.

"Nous avons un peu moins de mal à recruter de jeunes professionnels hospitaliers depuis que le tarif des actes des kinésithérapeutes libéraux est limité. Avant, l’écart de salaire pouvait aller de 1 à 3 ! Il s’est un peu réduit, se félicite Richard Barthès (CHU Toulouse).

De plus, les jeunes professionnels recherchent davantage que leurs aînés à travailler en équipe, ce que n’offre pas l’exercice libéral. En outre, à l’hôpital, ils peuvent trouver l’opportunité de se spécialiser dans l’accompagnement de publics spécifiques, comme les enfants ou les grands accidentés de la route."

Comme pour la profession d’infirmier, la profession de kinésithérapeute est soumise à un quota de jeunes diplômés. Ainsi, le nombre maximum d'étudiants à pouvoir entrer en première année d'études préparatoires au diplôme d'Etat de masseur-kinésithérapeute pour l'année scolaire 2012-2013 a été fixé à 2.485 (+200 par rapport à 2011-2012).

Future reconnaissance niveau licence. À la rentrée 2012-2013, l’application de la réforme LMD (licence-master-doctorat) à la profession donnera le grade licence à leur formation.

Inégalité territoriale. Au niveau national, la densité est de 92 masseurs-kinésithérapeutes pour 100.000 habitants, densité qui peut varier de 31 à 146 selon les régions. Avec une densité de seulement 87 pour l’Ile-de-France. (Source : "Démographie des masseurs-kinésithérapeutes", Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, 2011).

Une étude sur le métier de masseur-kinésithérapeute publiée à l’automne 2009 détaille leurs conditions d’exercice.

Rémunération : à l’hôpital, un kinésithérapeute débute à 1.400 euros nets et son salaire peut atteindre 2.400 euros nets en fin de carrière.

  • Portrait d’une kinésithérapeute à l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val-d’Oise), Véronique Bessot.

Ambulancier Smur

L’ambulancier fait partie intégrante de l’équipe Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation), aux côtés d’un médecin et d’un infirmier. On compte environ 35 000 ambulanciers diplômés (privés et publics) en France. Les interventions sont de deux types :

  • les interventions dites primaires, sur les voies publiques ou à domicile, souvent en collaboration avec les sapeurs-pompiers ;
  • les interventions secondaires, qui sont des transports interhospitaliers.

La mission de l’ambulancier est de conduire l’équipe sur place, mais sa participation ne se limite pas à cela : “Lors des interventions primaires, on aide le médecin et l’infirmier, explique Eric Gatt, ambulancier du Smur de Corbeil-Essonnes (91). On prépare les perfusions et les médicaments, on fait des électrocardiogrammes, on manipule les pousse-seringues, on parle avec les patients conscients, s’ils ont froid, chaud, s’ils ont mal…”.

Au quotidien. Chaque jour, vérification complète du véhicule (les niveaux, les pneus, la carrosserie…) ; puis vérification du matériel d’intervention (péremption des médicaments, etc.).

La formation. Pour être ambulancier, il faut passer le diplôme d’Etat (DEA) et posséder un permis voiture et ambulance, poids lourd ou transports en commun, puis faire une candidature auprès d’un Smur. Ce dernier fournit une formation d’adaptation à l’emploi (FAE), portant notamment sur :

  • les bons gestes lors de la conduite d’un véhicule prioritaire,
  • ainsi que sur la manipulation du matériel de Smur.

La rémunération. Elle s’échelonne de 1.300 euros nets en début de carrière à 1.900 euros nets en fin de carrière (sans compter les primes spécifiques).

  • Portrait d’un ambulancier Smur à Corbeil-Essonnes (91), Eric Gatt.

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